Je fais des installations-décors dans lesquels je performe : je raconte des histoires que j’écris, je suis donc conteuse et je chante. Je convoque un univers de réalité décalée. Une fois la performance terminée mes installations-décors deviennent des installations tout court. Mes peintures convoquent des peintres pompiers, des oubliés et des contemporains : autant Cabanel et Odilon Redon que Seteinar Hagar Kistenstein et Laure Prouvost.
Je vous présente ici une série de ces décors accompagnés de mes textes que je lis ou écris.

JZ

Aujourd’hui, ce soir, grave reflet des autres Noël sur le verre de vin.
Pas une, des pintades… “A taaable” lève les verres cling un discours de Noël deux points :
“Je suis le fils du désert.
Que l’on m’ouvre le ventre,
il y jaillira de l’eau.
En bas,
Le don de mes pères,
celui nettoyé par ma mère.”
C’est comme ça qu’il se présenta.

JZ

Dans l’entreprise, une idée flâne, plane en drone sur l’entrepreneur, lui pique l’aisselle, va et vient, elle toque, en pivert crâne solide, la maligne elle propose en insoumise, une réconciliation.
«Laquelle ?», il se jette sur elle, elle ne monte pas très haut, seulement pour avoir la vision de lui, l’entrepreneur, en demande, «Laquelle ?», désir flambant, ses quelques petits cheveux encerclant ça calvitie claire, tremblent du cerveau à lui bouche, faible un peu, petit, en fait, ce qui se passe, c’est qu’il avait juste une idée comme ça, de rien en fait, une réconciliation justement claire, mais elle est partie, l’entrepreneur fendu.

JZ

L’ENTREPRISE A UN NOUVEAU DÉPART.
ALORS QUE SENTIMENT DE CONFIANCE LIÉ AU « NOUVEAU DÉPART », SENTIMENT FORT , YEUX PÉTILLANTS AILLEURS FIÈRE PAS
JOIE-CRIE, JOIE DE LA POITRINE SILENCIEUSE / AVEC SOURIRE DE FORTUNE EN ÉCHO BIENTÔT, IL S’ASSOIT A NOUVEAU .
IL LUI MANQUAIT CLAIREMENT LA PRÉSENCE D’UNE FEMME. LES HOMMES AINSI QUE LES FEMMES SE METTENT ENSEMBLE
NATURELLEMENT. IL Y A DES EXEMPLES… ET LA MIENNE, SE DIT-IL ? ET LA MIENNE, SONGE-T-IL… LA VOIR DÉNUDÉE À TROIS QUART, UN MÉLANGE D’ELLE (ACTRICE CONNUE )…, UN SENTIMENT FORT , YEUX PÉTILLANTS AILLEURS FIÈRE PAS JOIE-CRIE,
JOIE DE LA POITRINE SILENCIEUSE / AVEC SOURIRE DE FORTUNE EN ÉCHO BIENTÔT, IL S’ASSOIT À NOUVEAU.
IL LUI MANQUAIT CLAIREMENT LA PRÉSENCE D’UNE FEMME. LES HOMMES AINSI QUE LES FEMMES SE METTENT ENSEMBLES
NATURELLEMENT. IL Y A DES EXEMPLES… ET LA MIENNE, SE DIT-IL ? ET MÉLANGE D’ELLE (UNE FILLE DE FAC ), AVEC UN PEU D’ELLE (UNE FEMME D’UN COLLÈGUE )… D’ÉPICE CINGLANTE, ET SI J’AI LE TEMPS, PENSES-T-IL, JE LUI ÉCRIRAI DES POÈMES, JE LUI ENVERRAI… OU NON, ELLE EST EN GROS PLAN SUR UN LIT, EN GROS PLAN, ELLE SE TOUCHE , ELLE MINAUDE…
ET J’IMAGINE SON CRI… UN PEU LENT… PUIS ÇA S’ACCÉLÈRE… ON DIRAIT QU’ELLE HALÈTE, ELLE EST SEULE AVEC ELLE MÊME ET… BOUCHE D’ELLE EN GROS PLAN, ELLE SOURIT PLUS CAR ELLE EST ELLE DANS SA TÊTE AVEC SON PLAISIR.

JZ

Lorsque ma mère a décidé d’être célibataire, elle avait un âge bien avancé. Elle chantait tous les jours
“un jour mon prince viendra” mais elle se trompait et disait “un jour, mon prince viendrait”.
À force de vouloir pousser un peu le destin en même temps que la chanson, mon père, ma mère rencontra dans la salle d’attente d’un guérisseur qui guérit tout, même les côtelettes qui font mal et les omelettes ratées il a écrit sur son papier d’invitation à lui.
Maman venait car elle cherchait l’amour, papa, la révolution. Elle était une révolution cinglante, beauté battante, il était un coeur a mettre en pleine poitrine, poitrail bien vide de ma mère. Force d’années, le jour
de ma naissance arriva. Mais malheureusement, au moment où je sortis, du vagin de ma bonne mère, une vache me
croqua le pied car, oui, je suis née en campagne. Ma tante une particulière, avec un nez très proche du front y vit un signe des étoiles et du destin, mes parents, le nez plus bas, un signe du professionnel. Ils m’inscrirent au cirque et je devins bête de la foire. Et quand je rencontrai un homme à l’épaule croquée, et qu’il me dit “je t’aime” , je l’épousai. L’amour frappe dans les salles d’attente, se baigne dans les haricots, le plus dur
c’est qu’il tienne.

JZ