Il s’est d’abord intéressé à l’architecture, bien plus pour l’utiliser et la manier que pour en faire. L’espace urbain est son motif, son prétexte, son territoire.
C’est à partir de livres ou de photos qu’il dessine. Il prend des notes. Il photocopie beaucoup. Il transforme les images avec des photocopies successives. Il les multiplie par la sérigraphie aussi, l’estampe, la gravure. Il propage. La copie, l’original, la série, l’entassement l’occupent ; les strates, la copie encore, la superposition, voilà ce qui le retient… dans ses dessins comme dans ses installations. Il prolifère. Il recouvre. Il emprunte des images, les glane dans la rue et dans les livres et les transforme et les ajoute et les recadre et les recompose.
Il travaille en atelier ou in situ et toujours sur plusieurs pièces en même temps, c’est son rythme.
Il ne voit jamais l’ensemble, la totalité de son travail, avant qu’il ne soit enfin présenté.
Il est fasciné par la peinture passée par la machine, à la Wade Guyton qui peint avec des imprimantes. Mais il est plus proche du fanzine (le magazine des fans), de l’underground, que d’un artiste qui pense et produit en numérique. Il se rapproche de la contre culture, de la manière punk. Il aime les pochettes de Sonic Youth.
Il se sent proche d’Isa Genzken qui qualifie son propre travail de cabinet magique d’art, du dépouillement radical de Blinky Palermo, du jeu entre le design et l’architecture de Martin Boyce ou des tableaux de Gerhard Richter. Mais aussi de Richard Prince : le travail s’articulant autour de la notion de sélection et de ce l’on appelle parfois l’appropriation art.
Ses peintures ou ses transferts de toner sur panneaux de bois n’ont pas de titres. Il a créé aussi des « exit ghost », structures autoportées en métal et verre, récupérées, sérigraphiées. 
Basile Ghosn aime la phrase de Sade « Vous m’avez fait former des fantômes qu’il faudra que je réalise. »