Jean-Mickaël Thomas
Le dessin, l’image au début, l’occupent de façon assez ludique, puis peu à peu sont venus la vidéo, le montage et l’installation de sculptures pour mettre en scène nos mécanismes de perception. Sa première recherche sur l’image a porté sur les troubles de la perception visuelle.
Et puis il a lu le livre d’André Günthert, spécialiste de l’histoire visuelle : L’Image partagée.
Dans son travail Jean-Mickaël Thomas cherche la magie, cultive le tour de magie ou plutôt l’effet du tour de magie. Et conscient du bombardement permanent d’images et d’informations, de la surcharge quotidienne, de l’infobésité, il va chercher plutôt la légèreté, la souplesse, la fluidité de l’image.
Il se sent proche de Bill Viola, d’Éric Rondepierre et de Tony Oursler.
Se nourrissant beaucoup des nouvelles technologies, par exemple la reconnaissance faciale, il avoue une fascination pour la technique.
S’il a un lien fort au cinéma ce n’est pas par la fiction, le désir de raconter ou d’écrire des histoires mais bien plus dans le désir, l’intention de créer des sensations visuelles. La perspective, les anamorphoses sont présentes dans son travail mais les motifs, les trames et le lien entre le point de broderie et le pixel l’attirent également.
Voir sans être vu le retient mais aussi les images éclatées, diffractées, découpées, décomposées, déstructurées, tout ce qui peut composer un ensemble en morceaux. Dans une pièce, il projette des images sur un miroir brisé et celui-ci renvoie des fragments d’images sur les murs.
Dans une autre installation il projette un paysage qui défile (un travelling) sur la vitre d’une portière de voiture. Ou bien sur de la terre glaise apparaissent des formes grotesques.
Ou encore des images se révèlent dans le fond de vases que le visiteur aperçoit en se penchant sur ces vases.
Le motif hypnotisant le séduit autant que les répétitions et variations et son travail le conduit à la recherche de nouvelles sensations visuelles.
Né en 1992.
jean-mickael.thomas@villa-arson.school